ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE – LES QUATRE POINTS CARDINAUX
Aîné |
Stephen Augustine |
Nation |
Micmaque |
Niveau scolaire du plan de cours |
Niveau avancé (10e à 12e année) |
Temps requis |
2 – 3 heures |
Liens avec d’autres disciplines |
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Enseignements traditionnels |
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Sommaire de l‘élève |
L’être humain s’interroge sur l’origine de la vie depuis de nombreux siècles. Chez les scientifiques comme les théologiens, la question est source de débats perpétuels. La science cherche à expliquer les processus associés à la vie et son évolution au fil du temps, comme l’évolution graduelle et ponctuée, la sélection naturelle, les mutations, la respiration cellulaire et la photosynthèse. Mais quand vient le temps d’expliquer un type quelconque de processus créatif, la science ne peut confirmer la validité de ses hypothèses et peut donc uniquement décrire les moments qui se produisent une fois le processus créatif entamé. La science comporte de nombreuses zones d’incompréhension, c’est-à-dire des processus biologiques qu’elle n’arrive pas du tout à clairement expliquer. Ces zones d’incompréhension sont considérées comme des mystères. Bon nombre des mystères de la science ont rapport aux processus de la Création, comme la formation de l’univers, la division cellulaire et la fécondation. Dans de nombreuses cultures autochtones, le nom du Créateur correspond au mot « mystère » ou à l’expression « grand mystère ». Selon le récit de la Création micmac, les premiers actes de la Création sont un mystère. Une fois la vie créée, plusieurs processus cellulaires assurent son maintien. Les plantes vertes interviennent dans l’un des processus cellulaires les plus importants. Ces plantes sont les seules formes de vie capables de produire leur propre nourriture. Ce faisant, elles créent un sous-produit essentiel à la régénération de l’atmosphère et à notre survie. Appelé photosynthèse, ce processus débute lorsque la lumière frappe les feuilles des plantes. Des cellules présentes dans la plante contiennent de la chlorophylle qui interagit avec la lumière du jour pour isoler les différents éléments de base de l’eau contenue dans la plante. Le dioxyde de carbone pénètre à l’intérieur des feuilles par des trous et, grâce à une réaction chimique, fusionne avec l’énergie emmagasinée dans les cellules pour créer un sucre simple. Le sucre est ensuite transporté jusqu’aux racines, tiges et fruits de la plante par des tubes de la feuille. Une partie du sucre est transformée immédiatement en énergie par la plante, une autre est emmagasinée sous forme d’amidon et une troisième est transformée en substances plus complexes, comme du tissu végétal ou de la cellulose. Heureusement pour nous, les plantes produisent souvent plus de nourriture qu’elles en ont besoin, et stockent l’excédent dans leurs tiges, leurs racines, leurs graines ou leurs fruits. Nous pouvons obtenir cette énergie directement en mangeant la plante ou ses produits, comme des carottes, du riz ou des pommes de terre. La photosynthèse est la première étape de la chaîne alimentaire qui lie ensemble tous les êtres vivants. Toutes les créatures de la terre dépendent d’une façon ou d’une autre des plantes vertes. L’oxygène libéré lors du processus de photosynthèse s’inscrit dans un processus d’échange essentiel à tous les êtres vivants. Parce que les animaux aspirent de l’oxygène et expirent du carbone dioxyde, que les plantes transforment ensuite de nouveau en oxygène lors du processus de photosynthèse, on appelle souvent les forêts les « poumons de la terre ». Cette relation « donnant, donnant » est ce qui crée la relation symbiotique entre les plantes et les animaux/humains. Pour mieux comprendre ce rapport symbiotique, visionnez la série L’équilibre sacré sur vidéocassettes ou DVD. Vous verrez comment les arbres, les réseaux fluviaux, les saumons et les ours noirs de la Colombie-Britannique collaborent à des systèmes de comportement et processus de décomposition chimiques complexes dans le but d’assurer la santé de la forêt pluviale. La respiration cellulaire est un processus quasi universel permettant aux organismes de transformer les sucres présents dans leur nourriture en énergie nécessaire pour exécuter tous les actes essentiels à toutes créatures vivantes. Toutes les cellules des plantes et des animaux effectuent la respiration cellulaire, qui est essentielle à la vie. La respiration cellulaire ne se produit pas à un moment déterminé ou toujours au même moment. Des cellulaires voisines peuvent se trouver à différentes étapes du processus de respiration cellulaire. Récit de la Création micmacLe récit de la Création micmac décrit comment la vie a commencé. Pour le peuple micmac, la vie sur terre a été créée en sept étapes, décrites ainsi : 1re étape : Le ciel représente le Donneur de vie, Gisoolg, qui a tout créé. La Création constitue un mystère qui contient tout et est en tout. Elle commande notre admiration et s’exprime dans toutes les dimensions visibles et invisibles de la vie. 2e étape : Le soleil procure la vie et nous donne nos ombres. Ces ombres sont le reflet de l’identité, des caractéristiques et des esprits de nos ancêtres, le fruit de l’union de la terre, de la matière et du sang des êtres humains. Représenté par la direction centre, le soleil fait le lien entre le monde spirituel et le monde physique. 3e étape : La troisième étape de la Création se produit sur la surface de notre mère, la Terre. Dans la langue micmaque, plusieurs mots ont un rapport direct avec le mot signifiant « terre ». Par exemple, les mots utilisés pour désigner la peau du tambour et le peuple micmac sont apparentés l’un à l’autre, et se rapportent aussi au mot micmac désignant notre mère, la Terre. Le battement du tambour est le battement de notre mère, la Terre. La couche de surface de notre mère, la Terre, donne la vie, notamment aux être humains; le mot Oosgitjinoo, qui signifie « la personne qui s’est libérée de la surface de la terre et se tient debout », traduit cette notion. Le mot Oosgitjinoo fait référence au peuple micmac. 4e étape : Le premier homme, Glooscap, est créé sur la surface de la terre à l’endroit où frappe un éclair. Sa tête pointe alors dans la direction du lever du soleil et ses pieds, dans celle du coucher du soleil. Ses bras sont en croix, l’un tendu vers le nord et l’autre vers le sud. Lorsque l’éclair frappe les éléments de la terre qui composent le corps de Glooscap, une force vitale est créée. Lorsqu’un second éclair frappe, Glooscap reçoit des doigts et des orteils, et sept parties sacrées de sa tête (deux yeux, deux oreilles, deux narines et une bouche). Frappe ensuite un troisième éclair qui libère Glooscap de la surface de la terre. Il peut dorénavant se déplacer et marcher. Glooscap rend grâce à notre mère, la Terre, et Grand-Père Soleil pour sa création, et présente ses respects au sud, à l’ouest, au nord et à l’est. Lorsqu’il retourne à l’est où il a été créé, Glooscap fait la rencontre d’un aigle qui lui annonce que sa famille se joindra bientôt à lui pour l’aider à comprendre la place qu’il occupe dans le monde. L’aigle perd une plume, que Glooscap attrape. La plume le rend fort et devient un symbole d’union entre son peuple, le Donneur de vie, Grand-Père Soleil et notre mère, la Terre . 5e étape : Glooscap rencontre sa grand-mère, née d’une roche. Elle lui apprend à respecter sa sagesse et ce qu’elle sait des étoiles, du vent, des saisons, des marées, des caractéristiques et comportements des plantes et des animaux, de la préparation des aliments, de la confection des vêtements et de la fabrication des abris. Pour assurer leur survie, Glooscap sacrifie la vie d’une martre, en s’assurant avant de demander la permission à l’animal et de remercier le Donneur de vie, Grand-Père Soleil et notre mère, la Terre. Puis la tornade crée le feu du Grand Esprit à l’aide des sept étincelles des éclairs qui ont créé Glooscap et de sept morceaux de bois. Grand-Mère et Glooscap se régalent ensuite pour célébrer l’arrivée de Grand-Mère dans le monde. 6e étape : Glooscap rencontre un jeune homme qui dit être son neveu et avoir été créé par la tornade, qui traversa l’océan dans la direction du soleil levant et laissa derrière elle un bouillonnement d’écume. Le vent balaya l’écume sur la rive, emportant tout ce qui se trouvait sur son passage, dont des roches, des plumes et du bois, qu’il déposa dans l’herbe odorante. C’est ainsi que le neveu est créé, avec l’aide du Donneur de vie, de Grand-Père Soleil et de notre mère, la Terre . Il apporte la vision de l’avenir et les dons des ancêtres. Glooscap doit également servir de guide au neveu, car les jeunes se tournent vers leurs aînés pour leur montrer la voie. Et comme l’avait fait Glooscap avec la martre, le neveu demande aux poissons d’offrir leur vie. Glooscap rend grâce pour les poissons, en s’excusant d’avoir pris leur ombre et des éléments de notre mère, la Terre, pour assurer sa propre subsistance, celle de Grand-Mère et de son neveu. Ils se régalent de nouveau et Glooscap continue de suivre les enseignements de Grand-Mère. 7e étape : Apparaît la mère de Glooscap sous la forme d’une feuille qui se détache d’un arbre et tombe sur le sol. La rosée se pose sur la feuille et, grâce au Donneur de vie, à Grand-Père Soleil et à notre mère, la Terre, se transforme en femme. La mère de Glooscap apporte des présents qui incluent les couleurs du monde, la compréhension et l’amour, afin que ses enfants apprennent à partager les uns avec les autres et à s’aimer les uns les autres. Glooscap demande à son neveu d’aller cueillir de la nourriture pour célébrer la création de sa mère. Glooscap commande, tout en respectant les enseignements des aînés, la vision et la force des jeunes, les dons des ancêtres, et les enseignements sur la façon de se respecter, de prendre soin les uns des autres et de compter les uns sur les autres. Et ils ont une très bonne vie. |
Objectifs de l’élève |
Connaissance et compréhension :
Recherche sur les valeurs :
Mise en application des compétences :
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Stratégies d’enseignement |
Sujets de discussion :
Exercices facultatifs :
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Vocabulaire |
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Matériel requis |
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Évaluation |
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