ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE – LES QUATRE POINTS CARDINAUX
Aîné |
Tom Porter |
Nation |
Mohawk |
Niveau scolaire du plan de cours |
Niveau intermédiaire (7e à 9e année) |
Temps requis |
3 – 4 heures |
Liens avec d’autres disciplines |
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Enseignements traditionnels |
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Sommaire à l’intention de l’élève |
Rendre grâce Depuis le début des temps, des cultures du monde entier rendent grâce au Créateur pour les fruits de la vie, la santé, la nourriture, l’habitat, la famille et les amis. Si certaines cultures s’accordent une journée annuelle d’action de grâce, d’autres profitent de nombreuses occasions durant la journée, le mois et l’année pour rendre grâce à Dieu, que de nombreux peuples autochtones appellent « le Créateur » en français. Les pratiques culturelles traditionnelles des Autochtones incluent habituellement des prières d’action de grâce récitées au lever du soleil en reconnaissance de tous les dons du Créateur qui rendent la vie possible, comme le soleil. D’autres cérémonies honorent le monde végétal, l’eau, la lune et autres, et rendent grâce pour toutes ces choses. Les cérémonies d’action de grâce favorisent la prise de conscience et l’appréciation des personnes et des choses qui donnent un sens à la vie, dans l’espoir de ne jamais les tenir pour acquis. On ne devrait jamais confondre le fait de rendre grâce pour les divers éléments du monde et celui d’ « adorer » ces éléments, dans le sens de l’idolâtrie. Toutes les prières qui reconnaissent des éléments, comme le soleil, la lune ou le monde végétal par exemple, rendent grâce au Créateur pour nous avoir donné ces éléments, et reconnaissent la présence du Créateur dans chacun d’eux. Prière d’action de grâce Dans la culture mohawk traditionnelle, la prière d’action de grâce est une prière de réconciliation avec l’univers. Elle rend hommage aux nombreuses formes de vie comme les plantes, les animaux, les éléments naturels, les quatre points cardinaux, les quatre saisons et tout ce qui existe. Rendre grâce est une façon de reconnaître toutes les forces vitales qui travaillent ensemble au maintien de la vie, y compris celles que l’on voit ou ne voit pas, et celle que l’on entend et n’entend pas. Dans les cultures autochtones, réciter des prières de remerciement sert à nous rappeler l’interdépendance de ces énergies, et du besoin de respecter ces formes de vie. Prière du matin Tom Porter, un aîné mohawk, décrit une prière du matin servant à remercier le Créateur d’avoir créé la vie, et de maintenir et soutenir les êtres par l’entremise du soleil. Il décrit ensuite comment, dans la tradition mohawk, les membres de la communauté continuent de témoigner leur gratitude tout au long de la journée. Ils rendent grâce pour les membres de leur famille, en les accueillant tous les matins; ils rendent grâce après avoir mangé et bu de l’eau, après avoir ressenti la brise du vent, après avoir foulé notre mère, la Terre, ainsi de suite. En remerciant le soleil chaque matin, les Mohawks rendent hommage pour la force vitale qui nous donne sa chaleur et fait pousser les plantes essentielles à notre survie. En reconnaissance de toutes ces choses, la pratique traditionnelle veut que l’on dise « nya weh » qui signifie « merci » dans la langue mohawk. Les marques de gratitude aident à nouer des rapports positifs avec autrui et facilitent la communication. La perspective traditionnelle mohawk met l’accent sur la spiritualité et la reconnaissance continuelle pour toutes ces choses. Récit de la Création mohawk Dans le récit de la Création mohawk, une femme venue d’une autre planète atterrit sur la terre aidée d’oiseaux. La terre étant alors recouverte d’eau, elle se posa sur le dos d’une tortue apparue devant elle. La femme était l’arrière arrière-grand-mère du peuple mohawk, et apportait avec elle des dons de nourriture. En tournant en rond sur le dos de l’animal, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, elle créa le miracle de la naissance et les graines des fruits furent transformés en êtres humains et en épis de maïs. La femme continua de dessiner son cercle sacré sur la tortue, en chantant des chants de l’autre monde, et la tortue se changea en terre qui devint l’Amérique du Nord. Plus elle dansait et plus le continent prenait forme. De nos jours, le peuple de la maison longue danse encore dans le sens inverse des aiguilles d’une montre alors que bien d’autres peuples autochtones dansent dans le sens des aiguilles d’une montre. Le peuple de la maison longue reproduit le cercle sacré de la façon dont l’enseigna la femme du Ciel pour faire pousser le maïs et les haricots, et assurer la survie de sa culture. La femme du Ciel eut une fille, qui eut deux garçons : le Frère Soleil (le jour), qui donne la vie, et le soir. Mais la fille de la femme du Ciel mourut en donnant naissance. Le peuple mohawk croit qu’au moment de la naissance, nous recevons tous trois esprits, nos âmes : trois sources d’énergie qui s’unissent pour faire d’une personne ce qu’elle est. Au moment de la mort, ces trois dimensions de la personne se séparent de nouveau et retournent à leur lieu d’origine. L’une reprend le chemin du Ciel, les deux autres de la Terre. Lorsqu’elle mourut, par conséquent, la fille de la femme du Ciel ne fut pas enterrée, mais recouverte de terre. De nos jours, on peut encore visiter des monticules sacrés sur les territoires mohawks des États-Unis. |
Objectifs de l’élève |
Connaissance / compréhension :
Recherche sur les valeurs :
Mise en application des compétences :
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Stratégie |
Sujets de discussion :
Exercices facultatifs :
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Vocabulaire |
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Matériel requis |
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Évaluation |
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